I can't say anything to your face @amalia montgomery

Garder la tête haute. Etre forte. Croire. Ne pas désespérer. Ne pas en vouloir à la terre entière. Comprendre. Ne pas perdre la tête.

Le son du cœur qui bat à cent mille à l’heure et ne pas comprendre pourquoi ça fait si mal était les deux choses qui préoccupait le plus la jeune fille.

Il battait si fort, que cela lui donnait l’impression qu’il allait sortir de sa cage thoracique et qu’il allait faire exploser ses poumons.

« C’est fini Amalia » lui avait-elle dit. Elle se sentait vraiment conne à ce moment-là avec la bague de fiançailles à son doigt. Tellement furieuse qu’elle l’avait enlevé de toute allure pour lui la lancer en pleine figure.

« Dégage d’ici » lui avait-elle répondue. Amalia ne s’y attendait pas, mais en même temps il ne fallut pas qu’il se répète deux fois. Il avait sorti ces deux mots interdits « c’est fini ». Et en même temps elle s’en doutait au fond d’elle. Ils n’étaient pas heureux.

La première année où il se sont mis ensemble c’était le grand amour avec un A. Ils étaient tous les deux à l’université et ils s’amusaient bien ensemble. Mais petit à petit, les années passèrent et ils prenaient des chemins complètement différents. La jeune brune semblait devenir plus mature que ses amis, elle voulait vraiment fonder une famille. De plus, quand elle obtint son diplôme, elle coupa contact avec tous les gens de cette époque, sauf lui. Ils ont emménagé ensemble, il la demanda en mariage par convenance et ils organisèrent une fête à leur célébration. Malgré cela, lui continuait à voir ses amis, ou plutôt « gamins » comme disait-elle, de cette époque, il sortait, s’amusait, ne travaillait pas, ne rentrait pas toujours dormir le soir.

Tout cela faisait qu’elle s’en doutait quand même, ils n’étaient pas heureux ensembles. Ils n’avaient plus rien en commun, malgré cela c’était une réalité à admettre et cela heurtait sa sensibilité.

« C’est chez moi, tu vas te casser ou quoi ? » Les larmes montèrent sans plus attendre. Elle avait vu dans son regard que s’il avait pu, il l’aurait prise dans ses bras, il l’aurait réconforté. Il restait passivement là sans rien faire à part la dévisager.

« Je ne suis pas un spectacle, laisse-moi tranquille, part, prend tes affaires et ne revient jamais » et c’est ce qu’il fit. Plus jamais il ne pointa le bout de son nez. La jeune fille perdit confiance en elle. La maison qu’elle avait achetée était beaucoup trop grande pour elle toute seule. Après trois jours de solitude, elle décida de retourner chez ses parents, là elle s’y sentira mieux. Elle avait toujours été proche d’eux et c’était le moment de renouer les liens après cinq de relation toxique.


« Il était nul au lit de toute façon » disait-elle en buvant son verre de vodka pomme. Sa meilleure amie et elle étaient sorties en soirée pour essayer d’oublier tout cela. Cette soirée ressemblait plus à une descente aux enfers qu’un réel remontant. Tout le monde extasiait son amour pour l’autre. Elle se rendit compte qu’elle n’avait pas connu le grand amour avec un « A » comme elle l’avait prétendu pendant tant de nombreuses années.

« J’ai du tout annuler, tout payer, tout faire seule Judy. Tu te rends compte le salaud qu’il a été avec moi. Mais au moins je suis heureuse qu’il m’ait quitté avant le mariage. Imagine-il m’aurait dit non, j’aurais fait comment moi devant toutes ces personnes ? ». Amalia ne contrôlait plus son débit de parole. Elle parlait si vite et buvait une gorgée entre chaque mot. Elle n’hésitait pas non plus à se resservir sans modération. Sa meilleure amie lui enleva la bouteille des mains. « Cela suffit maintenant la boisson. En plus, je comprends à peine ce que tu me dis! Viens on va danser ». De plus, la musique était à son comble. Alors elle décida de prendre la main de la jeune fille complètement bourré et d’aller au milieu du salon, là où tout le monde dansait pour oublier.