Chloé - Melle Grey est prête à vous recevoir

caractère ○ féministe, grande gueule, boulet, sportive, gourmande, nymphomane pas assumée, tête, obstinée, veut toujours avoir raison, observatrice, a une mémoire impressionnante, souriante, de mauvaise foi, renvoie l'image de "princesse", ironique, sarcastique parfois,

anecdotes ○01 ☽ Chloé est née en France, à Nice plus précisément, un 14 juillet. 02 ☽ Sa mère était française, son père néo-zélandais 03 ☽ Elle est bilingue : maitrise parfaitement le français et l'anglais 04 ☽ Ses parents sont morts alors qu'elle avait 4 ans, dans un accident de voiture au Pérou et elle a vécu avec sa grand-mère en France jusqu'à ses 12 ans parce que cette dernière l'oubliait régulièrement (elle oubliait de venir la chercher au collège, oubliait d'éteindre le gaz). On lui a retiré la garde de Chloé et l'adolescente fût placée dans la famille de la soeur de son père à North Rock Springs. 05 ☽ La soeur de son père, Suzan, la surnomme : Clochette 06 ☽ Chloe s'était destinée à des études de médecine mais, n'ayant pas les moyens financiers, elle fut contrainte d'abandonner cette idée et exerce le métier d'infirmière aux urgences de l'hôpital St Joseph 07 ☽ Elle aide financièrement sa tante 08 ☽ Son petit manège avec Noah est un secret, son entourage, ses amis, personne n'est au courant 09 ☽ Elle ne sait pas cuisiner, c'est à peine si elle sait se faire cuire des pâtes 10 ☽ Se maquiller ? S'habiller comme une fille ? Elle voit ça comme une obligation et ne parlons même pas de se coiffer. La belle brune au regard envoûtant se coiffe rarement : cheveux détachés en dehors du boulot et un simple chignon désordonné pour l'hôpital. Sa seule coquetterie ce sont les sous-vêtements. Avec un bel ensemble, elle se sent pleine de confiance, elle pourrait soulever des montagnes.

groupe choisi ○ north rock springs.
pourquoi ce groupe ? ○ Je suis arrivée à l'âge de 12 ans en ville et je n'ai jamais cherché à me positionner dans cette gueguerre de famille. Je suis comme la Suisse : neutre, j'écoute les deux partis et je prends ce qui me semble vrai.

Je ne sais pas pourquoi je suis obligée de faire ça … Honnêtement, c’est une perte de temps. Mais voilà, maintenant que j’y suis, pourquoi pas se lancer. Je passe une main nerveuse – il faut l’avouer – dans ma longue chevelure brune puis je croise mes jambes tout en m’enfonçant un peu plus dans le fauteuil que la psychologue m’a indiqué. Je lisse les plis de ma jupe crayon noire et me racle la gorge un instant, attendant qu’elle prenne la parole. Seulement, c’est le jeu et j’ai promis à ma tante Suzan d’y aller une dernière fois, pour clôturer ma thérapie en quelque sorte. J’ai jamais compris l’intérêt d’aller voir une psy à l’âge de 12 ans alors que mes parents ont disparu quand j’avais 4 ans. Mais ma tante Suzan a insisté pour que j’en vois un et je ne voulais la vexer alors j’y suis allée.

Qu’est-ce que j’étais sensée dire de mes parents ? Qu’ils me manquaient ? A vrai dire, je me souvenais à peine d’eux. Mes parents étaient des gens apparemment formidables, ouverts aux autres … Tous les deux pédiatres, ils partaient une fois par an avec médecins sans frontières. C’était d’ailleurs à l’occasion d’un de ces voyages qu’ils firent connaissances : elle, jeune pédiatre junior d’un hôpital parisien et lui, pédiatre depuis quelques années à Wellington en Nouvelle-Zélande. Après une mission en Afrique, ils ont continué à se fréquenter, un mariage à Paris plus tard, voilà que je naissais : le 14 Juillet 1992 à Nice … Oui je sais ce que vous allez me dire, je suis à moi seule une fête nationale ! Mes parents ont continué les missions de médecins sans frontières. J’en souffrais beaucoup mais je savais aussi que des enfants étaient malheureux à travers le monde … Je trouvais ça normal qu’ils viennent en aide aux autres.

Et c’est là que le drame arriva. Le 24 Mai 1996 J’avais 4 ans et je jouais avec ma poupée préférée lorsque ma grand-mère m’a annoncé que papa et maman ne reviendrait jamais. Ils étaient morts dans un accident de voiture au Pérou. C’est égoïste de ma part, j’en suis consciente, mais je les ai détesté. Détesté qu’ils se soient occupés d’autres enfants alors qu’ils m’avaient moi, détesté parce que leur bonté, leur gentillesse les avait tué, me laissant seule. Dès lors, je fus placée chez ma grand-mère. Elle était aimante, gentille avec moi mais elle était âgée. Je ne compte plus le nombre de fois où elle m’a oublié à l’école, au collège, et elle oubliait aussi d’éteindre le gaz, de m’acheter mes cahiers, de payer la cantine. Les services sociaux ont fini par s’en mêler et on m’a retiré à ma grand-mère. Nouveau déchirement parce que ma maison c’était chez elle, mais le juge ne m’écouta pas. Au lieu de ça, on me confia à la sœur de mon père … A North Rock Springs, aux Etats Unis !! Non content de m’arracher à ma grand-mère, je devais carrément changer de pays, de continent !

Nouvelle vie, nouveau pays … Je vous passerais les détails de mon acclimatation parce que ce n’est pas si intéressant que ça et qu’à 12 ans, on s’acclimate à tout. Je mène une scolarité parfaite pour ainsi dire. Pour tout dire, je me destine à de brillantes études de médecine mais ma tante me freine bien vite. Mes parents étaient endettés et ma tante n’avait pas les moyens de me payer de longues études alors j’ai dû faire un choix. J’ai dit adieu à mes études de médecine et je me suis tournée vers un autre métier : assistante sociale. Moins d’années d’étude, moins coûteux … Comme je me sens redevable de ma tante, je continue à l’aider financièrement ce qui fait que je suis un peu juste moi aussi tous les mois.

« Bonjour Chloé, aujourd’hui c’est la dernière fois que nous nous voyons. » me dit le Dr Wyatt.

« Il semblerait oui … » lui dis-je

Une fois de plus, je ne sais pas quoi lui raconter. Je n’ai plus besoin de la voir, c’est fini … J’ai compris que j’en voudrais toute ma vie à mes parents de m’avoir laissé, d’avoir préféré leur métier et leur put**n de mission humanitaire à leur fille de 4 ans, donc oui je leur en veux et c’est pas près de s’arrêter. Je leur en veux parce qu’à cause d’eux, j’ai été d’abord chez ma grand-mère et parce qu’elle était trop âgée, a fini par être négligente avec moi et j’ai dû partir de France. Je leur en veux à mort parce que j’ai été contrainte d’aller chez Suzan qui n’avait pas les moyens de m’élever alors qu’elle avait déjà 4 fils et que son mari est mort d’un arrêt cardiaque quand j’ai eu 16 ans, nous laissant – sans langue de bois – dans une grosse merde. J’ai dû dire adieu à mes rêves de devenir médecin parce que mes parents n’ont pas laissé un centime pour mes études …

« La dernière fois que nous nous sommes vues, c’était il y a deux mois et depuis vous avez annulé deux fois. » Me fit remarquer le Dr Wyatt.

Me contentant d’arquer un sourcil, je ne tiquais pas à la remarque du médecin. Oui, je savais très bien que j’avais annulé deux fois mais j’avais une bonne excuse. La veille de ce rendez-vous, j’étais sortie avec des collègues dans un bar de la ville. Un mojitos en entrainant un autre, je me dis approcher par ce mec : Noah. Alors là, je dois dire que même moi je me demandais pourquoi il m’avait approché. Nous étions si différents … Lui le mauvais garçon tatoué, même si techniquement moi aussi j’étais tatouée. Oh c’est un secret, j’ai un envol de 4 petites colombes sur la hanche droite, un tatouage très discret qui ne peut être vu que par des privilégiés. *baf* Noah c’était le genre de mec qui n’était pas du tout mon genre à la base – moi-même je le reconnais – mais il m’a littéralement hypnotisé et on a fini dans sa voiture. Plus romantique que ça tu meurs je sais mais le romantisme c’est vraiment à vomir ! Bref, ça aurait pu s’arrêter là mais on a échangé nos numéros. J’avais même prévue de le jeter une fois chez moi mais il est resté dans mon sac à main et c’est pendant une de mes gardes aux urgences de l’hôpital que j’ai craqué … Oh oui, je sais je suis faible mais je me suis dit que recommencer rien qu’une toute petite fois, ça ne me ferait pas de mal mais j’ai recommencé non pas une mais plusieurs fois ! ça ne me ressemble tellement pas. J’ai eu deux petits amis : un au lycée, un à la fac. Qui aurait pu imaginer que la gentille et sage petite Chloé puisse avoir un … plan cul. Bien entendu, personne n’est au courant du petit train-train que je mène avec Noah. C’est à l’opposé de mes principes, de ce que m’ont appris et inculqué ma tante et ma grand-mère française : être forte, indépendante, ne pas dépendre d’un homme et être en mesure de se débrouiller seule. Je me déteste de craquer et de le rappeler. Ce mec est comme une dose d’héroïne : t’y goûtes une fois et t’en veux encore.  Je suis devenue accro malgré moi : c’est trop bon et toxique à la fois. Comment ça va évoluer,  je n’en ai aucune idée, et après tout je n’espère rien. Tous le monde tomberait des nus de me voir avec un homme comme Noah.

« J’ai été rappelé à l’hôpital, je suis désolée. » Pas question de raconter ma vie sexuelle à ma psy !! « D’ailleurs je dois filer, je remplace une collègue malade.» dis-je en me levant. Oui c’est pas bien, je me défile mais il est hors de question qu’elle devine mes plus sombres secrets !! « Aurevoir Dr Wyatt et … et bonne continuation. » bonne continuation … Sérieusement, t’as pas plus idiot encore à dire Chloé ! Fort heureusement, la psy ne semble pas m’en tenir rigueur et je peux filer sans demander mon reste.